19/05/2025

Taiwan Today

Taiwan aujourd'hui

Actualités du mois de mai 2010

01/06/2010
Le président de la République, Ma Ying-jeou. (CNA)
A mi-mandat,
Ma Ying-jeou réitère ses promesses

Deux années, jour pour jour, après son investiture à la présidence de la République, Ma Ying-jeou [馬英九], le chef de l’Etat, a fait le bilan de son action mais a aussi rappelé aux Taiwanais certaines des promesses qu’il avait formulées à ce moment-là : pas d’unification et une politique essentiellement orientée vers le renforcement des fondamentaux économiques de Taiwan. « Mon objectif est de gagner le plus de temps possible pour que les peuples des deux rives, qui sont tous des descendants des Empereurs Yan et Huang, puissent trouver une solution à notre conflit, qui s’inscrive dans le cadre de la sagesse du peuple chinois », a expliqué le chef de l’Etat. Ma Ying-jeou a souligné que son engagement, connu sous le nom des « trois non » (pas d’unification, pas d’indépendance, pas de recours à la force sous son mandat), restait parfaitement d’actualité. Evoquant la perspective d’un accord de paix à signer avec Pékin, Ma Ying-jeou a noté que cette possibilité avait été inscrite dans le programme du KMT sous l’expression de « 5 visions communes » mais qu’il n’existait pas d’agenda à ce propos. « Nous ne pouvons pas prédire si, oui ou non, nous discuterons d’un accord de paix, mais si le climat politique [entre les deux rives] s’y prête, peut-être qu’une opportunité se présentera », a déclaré le chef de l’Etat. Dans le même dossier, le chef de l’Etat n’a pas écarté la possibilité théorique d’une rencontre avec le président chinois Hu Jintao [胡錦濤]. Il a également souligné sa volonté d’acquérir auprès des Etats-Unis une flotte d’avions de chasse de type F-16C/D ainsi que des sous-marins – des armes nécessaires à la défense de l’île, a-t-il estimé. Parlant du bilan de sa politique économique et sociale, le président de la République a ensuite évoqué les six objectifs à la réalisation desquels lui et le gouvernement travaillent et appelé les Taiwanais à joindre leurs efforts pour construire une nation forte autour de l’innovation, la culture, la protection environnementale, le respect de la Constitution, une politique sociale en faveur des plus démunis et la paix.


« LA VOITURE LA MOINS CHÈRE DU MONDE » BIENTÔT À TAIWAN ?

La Tata Nano pourrait bientôt arriver sur le marché insulaire. C’est en tout cas le souhait du groupe taiwanais TECO de distribuer dans l’île la voiture à 2 000 dollars américains. Theodore Huang [黃茂雄], le président de TECO, a d’ores et déjà commandé sa Tata Nano, dont il a essayé une version en Inde. Mais pour l’homme d’affaire taiwanais, l’argument de vente qui se fonde uniquement sur le prix ne garantit pas forcément le succès sur le marché insulaire. Il est d’abord nécessaire que la voiture réponde aux normes techniques locales, a-t-il expliqué. TECO a déjà communiqué à Tata Motors ces spécifications et attend du constructeur indien la mise aux normes taiwanaises.


TAIWAN REJOINT LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE DANS LA CONDAMNATION DE LA CORÉE DU NORD

« Nous condamnons toute forme de violence ou de provocation qui mettrait en péril la paix régionale. Nous soutenons tous les efforts de la République de Corée, des Etats-Unis, du Japon et des autres Etats pour apaiser les tensions dans la péninsule coréenne », a déclaré Ma Ying-jeou le 27 mai. Le chef de l’Etat a par ailleurs souligné la volonté taiwanaise de s’aligner sur toutes les mesures qui pourront être adoptées par la communauté internationale pour prévenir l’escalade des tensions. Ma Ying-jeou s’exprimait dans le cadre d’une interview donnée à la chaîne de télévision arabe en langue anglaise Al-Jazeera.


MUNICIPALES DE NOVEMBRE : LE KMT ET LE DPP ONT CHOISI LEURS CANDIDATS

Mettant fin à plusieurs semaines de spéculations, Tsai Ing-wen [蔡英文], qui a été largement réélue à la présidence du Parti démocrate-progressiste (DPP) le 23 mai, a annoncé le même jour sa candidature à la mairie de la municipalité spéciale de Xinbei (Nouveau Taipei), qui remplacera en novembre le district de Taipei. Elle sera opposée à l’ancien vice-Premier ministre Chu Liluan [朱立倫], dont le nom, ainsi que celui des quatre autres candidats du Kuomintang (KMT) pour les cinq municipalités spéciales mises en jeu en novembre, avait été communiqué deux semaines plus tôt. Le maire sortant de Taipei, Hau Lun-bing [郝龍斌], aura forte partie face à l’ancien Premier ministre Su Tseng-chang [蘇貞昌], qui a été chef du district de Taipei. Dans le Grand Taichung, le maire KMT sortant Jason Hu [胡志強] sera opposé à Su Jia-chyuan [蘇嘉全], secrétaire-général du DPP et ancien maire de Pingtung. A Kaohsiung, la maire actuelle, Chen Chu [陳菊], fera face à une autre femme, la députée KMT Huang Chao-shun [黃昭順]. Quant au député DPP William Lai [賴清德], qui se présente à Tainan, il sera opposé à Kuo Tien-tsai [郭添財], vice-président de l’Université Diwan et ancien député KMT.


(CNA)

DES ORCHIDÉES ROYALES !

Les orchidées taiwanaises ont remporté un succès royal au Chelsea Flowers Show qui s’est tenu fin mai à Londres. La reine d’Angleterre en personne, guidée par la représentante taiwanaise au Royaume-Uni, Chang Siao-yue [張小月] (à g.), leur a accordé son attention.


Yaung Chih-liang à la tribune de l’AMS, le 19 mai à Genève. (CNA)

TAIWAN VEUT APPORTER SON SAVOIR-FAIRE DANS LA LUTTE CONTRE LES ÉPIDÉMIES

S’exprimant à la fin de la troisième journée de séance de la 63e Assemblée mondiale de la santé (AMS) à Genève le 19 mai, le ministre de la Santé Yaung Chih-liang [楊志良] a insisté sur les capacités médicales de Taiwan et sur sa volonté de partager son expérience de la promotion de la santé publique et de la lutte contre les épidémies. Lors de cette intervention de quelques minutes délivrée en anglais, Yaung Chih-liang a remercié Margaret Chan [陳馮富珍], la directrice générale de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), d’avoir rendu possible cette seconde participation de Taiwan en tant qu’observateur. Il a également souligné que l’intégration de l’île dans le Règlement sanitaire international, en avril de l’année dernière, avait permis aux Taiwanais d’accéder directement aux informations sanitaires pertinentes et ainsi de prendre des actions plus efficaces contre le A/H1N1, mais aussi de mieux contribuer à l’observation de la progression du virus dans le monde en signalant les cas confirmés à l’OMS. Le ministre a ensuite cité comme exemple du rôle que Taiwan peut jouer dans le renforcement des dispositifs internationaux l’assistance apportée à Haïti après le séisme dévastateur de janvier dernier. A Taiwan même, a encore dit Yaung Chih-liang, des progrès majeurs ont été réalisés dans la prévention et la lutte contre le sida, et la malaria a été éradiquée, de même que d’autres maladies infectieuses. Taiwan, a-t-il insisté, dispose d’un système médical complet et a mis en place des programmes de santé publique bien conçus à direction des femmes et des enfants, ainsi qu’en matière de vaccination.


A la différence de ce qui prévaut dans les principaux pays industrialisés, au premier rang desquels le Japon, la dette publique taiwanaise reste bien en deçà de la cote d’alerte de 60% du produit intérieur brut (PIB), a confirmé le 19 mai le centre de recherche de l’Institut international pour le développement du management (IMD), basé à Lausanne, en Suisse. Comme la Corée du Sud, la Thaïlande, la Nouvelle-Zélande ou encore Singapour, Taiwan a su maintenir sa dette publique à un niveau inférieur à 40% du PIB, soit exactement 38,58% en 2009, note le rapport de l’IMD. Selon les chiffres provisoires du ministère des Finances, l’endettement de l’Etat – à l’exception donc de la dette sociale et des collectivités locales – s’est élevé l’an dernier à 4,056 billions de dollars taiwanais, soit 32,5% du PIB, le niveau le plus important jamais atteint dans l’île. L’année 2009 a été marquée par un déficit des comptes de l’Etat de 136,4 milliards de dollars.


Chen Shu-chu, l’une des 100 personnes les plus influentes dans le monde, selon le magazine Time. (CNA)

Chen Shu-chu
ou l’influence du cœur

Deux Taiwanais figurent cette année dans le Time 100, le classement des 100 personnes les plus influentes dans le monde, publié le 1er mai par le magazine américain. L’un voit son nom régulièrement cité par les journaux financiers : il s’agit de Wang Jen-tang [王振堂], président du groupe Acer, le deuxième fabricant mondial d’ordinateurs. L’autre est une inconnue : Chen Shu-chu [陳樹菊], la soixantaine, vendeuse de légumes à Taitung, sur la côte est. Elle a été choisie par le jury pour sa générosité exemplaire : malgré des revenus modestes, elle a déjà fait don de près de 10 millions de dollars taiwanais à diverses causes. « Le plus merveilleux dans ce que Chen Shu-chu a accompli est que sa générosité n’a rien d’extraordinaire, mais est au contraire si simple et si concrète », écrit le réalisateur taiwanais Ang Lee [李安] dans un portait consacré à la lauréate et publié dans le Time daté du 1er mai. Chen Shu-chu, note Ang Lee, est ainsi venue en aide à un orphelinat local et a soutenu l’aménagement d’une bibliothèque dans son ancienne école. « L’argent n’a de sens que s’il est utilisé pour ceux qui en ont besoin », a réagi la lauréate qui s’est rendue à New York pour recevoir son prix.


SEAN CHEN ACCEPTE LE POSTE DE VICE-PREMIER MINISTRE

Sean Chen [陳], qui était à la tête de la Commission de supervision financière (FSC), a accepté le poste de vice-Premier ministre après la démission de Chu Liluan, qui portera les couleurs du Kuomintang à l’élection du maire de la municipalité spéciale du Nouveau Taipei (Xinbei en chinois). Arrivé en 2008 à la tête de la FSC, le style efficace de Sean Chen a remporté l’adhésion d’un grand nombre. Il a notamment présidé à la signature du protocole d’accord sur la coopération financière avec la Chine et a travaillé à la préparation de l’Accord-cadre de coopération économique avec la Chine (ECFA). Au poste de vice-Premier ministre, il aura, entre autre tâches, celles de superviser les finances de l’ensemble de l’Etat. C’est Chen Yuh-chang [陳裕璋], un proche du président de la République, qui lui succède à la tête de la commission de Supervision financière. Décrit comme un des membres clés de l’équipe municipale de Ma Ying-jeou, alors que ce dernier était maire de Taipei entre 1998 et 2006, Chen Yuh-chang a été secrétaire général de la mairie, puis maire-adjoint. Après le départ de Ma Ying-jeou de la mairie de Taipei, il a occupé les fonctions de président d’EasyCard, la société exploitant la carte électronique de métro, puis de First Financial Holding.


(CNA)

TAIWAN A LA FIBRE INNOVANTE

A Shanghai, où l’exposition universelle s’est ouverte le 1er mai, les gratte-ciel ne sont désormais plus les seuls à revêtir, à la nuit tombante, leurs habits de lumière. Le pavillon taiwanais présente en effet ce vêtement tissé de fibres optiques, preuve que l’industrie textile insulaire est entrée de plain-pied dans le monde – angélique – des nouvelles technologies.


EN 2010, LA CROISSANCE SERA SOUTENUE

La croissance de l’économie taiwanaise pourrait atteindre 4,5% en 2010, a estimé au début du mois de mai Nagesh Kumar, économiste en chef à la division des Politiques macroéconomiques et du Développement de la Commission économique et sociale pour l’Asie et le Pacifique (CESAP), une agence de l’Organisation des nations unies. Ici, le gouvernement vise une croissance supérieure à 5%. Si la prévision officielle de croissance pour 2010 est toujours fixée à 4,72%, divers instituts ont réévalué à la hausse leurs propres pronostics. Ainsi, Citigroup a cité le chiffre de 7,2%, et l’Institut de recherche économique de Taiwan a indiqué s’attendre à une croissance de 5,1% cette année, un pronostic jugé réaliste par Shih Yen-shiang [施顏祥], le ministre de l’Economie. Le gouvernement restera cependant attentif à l’évolution du marché de l’emploi – marqué par un taux de chômage qui s’élevait en avril à 5,39% –, au creusement des écarts de richesse au sein de la population, ainsi qu’à la hausse des prix qui pourrait accompagner la reprise économique, a-t-il nuancé.


LE PORT DE KEELUNG ANNONCE UN JUMELAGE AVEC CELUI DE BRUGES

Le port de Keelung, dans le nord de Taiwan, signera le 10 juin un accord de jumelage avec le port de Bruges-Zeebruges, sur la côte nord de la Belgique. Cet accord de jumelage, activement soutenu par le géant taiwanais du transport maritime Evergreen, devrait permettre au port de Keelung, second de Taiwan après celui de Kaohsiung, de développer sa visibilité. Situé sur la mer du Nord et peu éloigné de l’Angleterre, le port de conteneurs de Bruges, deuxième de la Belgique derrière Anvers et sixième en Europe, occupe une position clé dans le transport maritime international. Pour le port belge, qui collabore déjà avec des ports japonais, indiens et chinois, cette coopération avec Keelung fait partie d’une stratégie internationale de renforcement de ses parts de marché en Asie. Le port en eau profonde de Bruges-Zeebruges est considéré comme un de ceux ayant le plus de potentiel de développement en Europe.


Les membres de la délégation taiwanaise à l’ABAC. De g. à d., Tsai Hong-tu, Matthew Miau et Cher Wang [王雪紅], la présidente de HTC. (CNA)

LES DÉCIDEURS ÉCONOMIQUES PROMEUVENT UNE ZONE DE LIBRE-ÉCHANGE AU SEIN DE L’APEC

La conférence régionale sur l’économie qui s’est tenue à Taipei, du 17 au 21 mai, et qui a rassemblé les décideurs économiques du Business Advisory Council (ABAC) de la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC), a porté sur la création d’une zone de libre-échange au sein des 21 économies membres de l’APEC, un marché qui rassemble 40,5% de la population mondiale, environ 54% du produit intérieur brut mondial et 43,7% des échanges commerciaux dans le monde. « En 2006, l’ABAC s’était donné pour mission d’encourager les économies membres de l’APEC à se doter d’un agenda en vue de la création d’une zone de libre-échange en Asie-Pacifique. Cette année, nous espérons en dégager un de manière beaucoup plus claire », a expliqué Matthew Miau [苗豐強], le président de MiTAC SYNNEX, et membre de la délégation taiwanaise à l’ABAC, avant la conférence. L’APEC, a-t-il encore dit, continuera de travailler à la mise en place des objectifs de Bogor, une résolution adoptée en 1994 faisant de la création d’une zone de libre circulation des investissements et des marchandises un des buts à atteindre pour les 21 économies membres. Plus de 50 accords de libre-échange ont déjà été signés entre les membres de l’APEC, a indiqué le président de l’ABAC, Gempachiro Aihara, qui a assuré que l’Accord-cadre de coopération économique (ECFA) entre Taipei et la Chine actuellement en préparation serait le bienvenu. Tsai Hong-tu [蔡宏圖], le président de Cathay Financial Holding, a confirmé à l’issue de la réunion que l’ECFA avait reçu un accueil favorable de la part des délégués étrangers.


(CNA)

UN SIT-IN CONTRE Ll’ECFA

Environ un millier de manifestants, tout de vert vêtus, se sont rassemblés le jour anniversaire de la prise de fonction du président de la République Ma Ying-jeou, devant le Yuan législatif, à Taipei, à l’appel du Parti démocrate-progressiste (DPP) pour un sit-in de trois jours. La présidente du DPP, Tsai Ing-wen (au centre), et l’ancien Premier ministre Frank Hsieh [謝長廷] (à sa droite) ont, parmi d’autres intervenants issus des rangs de l’opposition, appelé le chef de l’Etat et le gouvernement à laisser le peuple décider par référendum de la signature avec la Chine de l’Accord-cadre de coopération économique dans la mesure où il « engage le futur de Taiwan et des prochaines générations. »


LA BOURSE DE TAIPEI SIGNE UN MÉMORANDUM AVEC BATS

Taiwan Stock Exchange Corp. (TWSE), la société qui gère la Bourse de Taipei, a signé le 26 mai avec BATS Holdings, le groupe américain à l’origine de la plate-forme multilatérale de négociation Better Alternative Trading System (BATS), un protocole d’accord visant à organiser les échanges d’informations entre ces deux places financières. Cela permettra aux investisseurs d’accéder plus facilement aux données relatives aux sociétés taiwanaises faisant l’objet d’une double cotation et améliorera la liquidité des titres taiwanais, a souligné Schive Chi [薛琦], le président de TWSE. Sept sociétés insulaires ont en effet déjà émis des certificats américains représentatifs d’actions étrangères (ADR), dont l’échange et la supervision seront facilités par cet accord, a poursuivi Schive Chi. Parmi ces entreprises, on trouve United Microelectronics Corp., Advanced Seminconductor Engineering Inc. ou encore Taiwan Semiconductor Manufacturing Co. « Après le succès de la cotation d’Integrated Memory Logic, première société étrangère à choisir Taiwan pour une introduction en bourse, nous nous attendons par ailleurs à ce que plus de 50 sociétés taiwanaises ou étrangères aillent en bourse ou émettent des TDR [certificats taiwanais représentatifs d’actions étrangères] à Taiwan. »


30%

C’est la proportion des étudiants chinois qui souhaitent venir étudier à Taiwan, soit 2 millions de jeunes. Taipei ne prévoit d’en autoriser que 2 000 par an à venir s’asseoir sur les bancs des universités taiwanaises.

8e

C’est la place qu’occupe Taiwan dans le dernier classement de l’IMD en matière de compétitivité internationale. En 2009, l’île avait perdu 10 places.

370

Le nombre de vols hebdomadaires directs entre les deux rives, à compter du 14 juin. Ils desserviront 33 villes chinoises au total.

108

C’est le nombre de kilomètres qui séparent Taiwan de l’île de Yonaguni, dans l’archipel des Ryukyu, que se disputent Taiwan et le Japon. Tokyo a notifié Taipei fin mai qu’il engloberait celle-ci dans son espace aérien – une décision unilatérale condamnée ici avec force.

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